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Féminicides: L'UAR et la Rai Italia mobilisent les médias pour un Atelier sur le rôle du journalisme dans la prévention de ce fléau (Rendez-vous: 15-16 décembre 2025)
- gaoudairene
- il y a 12 heures
- 2 min de lecture
L'Union Africaine de Radiodiffusion (UAR) organise en partenariat avec la RAI Italia, un atelier de formation les 15 et 16 décembre 2025 sur le rôle des médias dans la prévention des féminicides et de la violence basée sur le genre (VBG) en Afrique.
Organisée sous le thème: " De la parole aux actes: Renforcer l'impact des médias dans la prévention des féminicides", cette formation intervient alors que le féminicide, défini comme le meurtre intentionnel de femmes en raison de leur genre, atteint des niveaux alarmants sur le continent.
Une crise croissante et sous-reportée
Selon l'Office des Nations Unies contre la Drogue et le Crime (ONUDC), l'Afrique et l'Asie affichent l'un des taux les plus élevés au monde, avec une estimation de 20 000 femmes assassinées en Afrique en 2022. Des pays comme l'Afrique du Sud (12,1 meurtres pour 100 000 femmes), le Nigeria (plus de 21 000 cas signalés en 2023) et le Kenya, la Zambie, l'Ouganda sont particulièrement touchés, déplore l'ONUDC.
Cette crise est exacerbée par l'impunité juridique, notamment la faiblesse de l'application des lois et les lacunes des systèmes judiciaires qui entraînent de faibles taux de condamnation, les normes culturelles soutenues par des traditions patriarcales et la normalisation de la violence qui créent des environnements où le féminicide est parfois excusé sans oublier les défaillances systémiques lié au manque de ressources et de formation des forces de sécurité pour gérer la VBG.
Transformer le récit médiatique
Face à une couverture médiatique souvent fragmentée, l'UAR et la RAI Italia entendent réaffirmer le rôle pivot du journalisme dans la lutte contre ce fléau.
L'atelier vise à doter les journalistes africains des compétences, des cadres éthiques et des perspectives stratégiques nécessaires pour produire des reportages approfondis, d'aller au-delà de l'incident isolé pour explorer les causes profondes (politiques, économiques, culturelles), de mettre en lumière les défaillances, d'exposer les lacunes légales, la lenteur des réformes et le manque de responsabilité politique, d'intégrer les coûts de la lutte, et de révéler les conséquences économiques et sanitaires à long terme du féminicide sur les communautés et les survivantes.
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