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L’avenir des médias audiovisuels africains en discussion à Beijing

Du 20 au 22 juin 2016, l’Union africaine de radiodiffusion (Uar) ainsi que des personnalités du paysage médiatique africain se sont réunis dans la capitale chinoise pour trois jours d’intenses travaux.


En 25 ans, la presse audiovisuelle africaine a considérablement évolué. Du monopole des médias de service public, l’on est passé, dans la quasi-totalité des Etats d’Afrique, à une libéralisation jalonnée par la création de chaines de télévision et de radio à capitaux privés. Cette embellie somme toute positive, a entraîné de nombreux bouleversements qui obligent les Etats à se mettre au pas. Du 20 au 22 juin 2016, les responsables des médias d’Afrique et de Chine ainsi que des ministres africains de l’information et de la communication se sont retrouvés à Beijing pour réfléchir sur des stratégies communes. Les rencontres rentraient dans le cadre du Forum sur la coopération des médias sino-africains initié par le gouvernement chinois et rendu à la 3ème édition, et du 6ème Séminaire sur le développement de la télévision numérique en Afrique, organisé par la société Startimes. C’est le Palais du Peuple de Chine à Beijing, qui a servi de cadre à la 1ère rencontre placée sous les auspices de monsieur Tong Gang, Vice-ministre de l’Administration générale de la presse, de l’édition, de la radiodiffusion, du cinéma et de la télévision de Chine (Sapprtf). Il était accompagné de M. Cai Fuchao, Vice-ministre du Département de la communication du Pcc de Chine, du Vice-ministre chinois des Affaires étrangères, de Mme Ma Li, Directrice Générale du département de la Coopération internationale de la Sapprt de Chine ainsi que des responsables de la radiotélévision nationale chinoise (Cctv). Mutations Pour l’Union africaine de radiodiffusion dont la voix a été portée par son Directeur Général, l’arrivée des médias audiovisuels privés a bousculé les habitudes tant des pouvoirs publics que des consommateurs. Dans sa note de présentation, monsieur Grégoire Ndjaka a mis un accent particulier sur l’évolution des médias audiovisuels africains de 1990 à nos jours. L’on retient par exemple l’entrée en vigueur de nouvelles réglementations dans de nombreux pays avec une meilleure distribution de fréquences à bandes FM, l’arrivée en Afrique de la 1ère chaîne de télévision privée à péage, la naissance de puissants groupes de presse, véritables empires médiatiques qui constituent parfois des contre-pouvoirs, la prolifération de l’offre de bouquets privés, le développement de l’intérêt et du streaming et, last but not the least, la migration de l’analogique au numérique. Dans le registre des progrès, il a également souligné la mise en place d’un réseau d’échange d’informations et de programmations sur satellite, le projet de numérisation et d’exploitation des archives audiovisuelles de l’Uar basé au Kenya (plus grande réserve d’archives d’Afrique), la création des programmes de formation des personnels, la négociation des droits de retransmission des événements Fifa, entre autres. Difficultés Malgré l’embellie, les médias audiovisuels africains butent encore aujourd’hui contre de nombreuses difficultés. « Une réelle inquiétude subsiste sur la question des contenus », a fait savoir le Directeur Général de l’Uar pour qui la bataille n’est pas gagnée par le continent noir. Que propose l’Afrique au reste du monde ? Les réalités africaines sont-elles suffisamment représentées dans les médias africains ? En tout cas, le D.G de l’Uar estime que des efforts restent à fournir. « Il y va de la survie de son âme (l’Afrique, Ndlr), de sa culture, de l’originalité de sa contribution à la culture de l’universel », a-t-il souligné. Se pose également le problème de financement du service public de l’audiovisuel et l’application effective de la migration de l’analogique vers le numérique.

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